Orchestre des Champs-Elysées & Collegium Vocale Gent

Le Requiem de Mozart est sans conteste une des apogées de l’histoire de la musique, une méditation sur la vie et la mort qui ne laisse personne indifférent. Mozart mourut avant d’avoir pu achever sa foudroyante musique d’adieu. Jamais on n’avait connu en musique une pareille introspection, une telle plongée au tréfonds de l’âme humaine. Peut-être Mozart, malade, avait-il le sentiment d’écrire sa propre messe funéraire, un sentiment rendu avec une grande force dans le film Amadeus de Miloš Forman. Quel poids sur les épaules de Süßmayr, lorsque celui-ci accepta de terminer le brouillon inachevé de son maître. Et quel résultat ! Sa version est devenue canonique, a fait l’objet d’une multitude d’interprétations et reste malgré tout un modèle de traduction de l’émotion en musique. Une œuvre de cette envergure mérite évidemment une ouverture digne de ce nom. Avec son excellent orchestre, Philippe Herreweghe a opté pour la symphonie Jupiter, proposant à nouveau comme finale une fugue imposante.